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En attente d'être chef

En tant que chef du personnel d'une entreprise, vous êtes responsable de la promotion des travailleurs. Un poste de contremaître se libère dans le service d'équipement. Jean, dont l’homosexualité est connue, travaille dans la société depuis plusieurs années et postule chaque fois qu’un poste à responsabilités se libère. Jusqu’à ce jour, sa candidature a été systématiquement ignorée. Vous craignez qu'il échoue à se faire respecter par une équipe de travailleurs qui pourraient plaisanter à son sujet. Vous préférez de ne pas prendre de risque et confier le poste à un candidat, à vos yeux, plus fiable.

Avis juridique

Faire une distinction sur base de l'un des critères protégés est assimilé à une discrimination. Le motif de justification admissible pour une distinction directe dans le domaine de l’emploi sur base de l'orientation sexuelle est l’exigence professionnelle essentielle et déterminante

Dès lors qu’il ne peut être démontré que le fait d’être hétérosexuel constitue une telle exigence professionnelle essentielle et déterminante pour cette fonction, la discrimination est établie.


Avis au manager

  • En tant que chef du personnel, il serait intéressant de vous poser ces questions : pourquoi refuser la promotion de Jean comme chef d’équipe ? Ses compétences sont-elles en cause ou craignez-vous qu'il ne sera pas assez assertif face à son équipe? Et si vous discutiez avec Jean de vos doutes quant à son assertivité ? Quel est son point de vue ? Comment envisage-t-il ce poste et ses futures relations avec ses subalternes ?
  • Vous pouvez aussi demander aux candidat-e-s pour le poste de passer des tests psychotechniques pour poser un choix objectif.

  • En évitant les anticipations, les stéréotypes et en fonctionnant avec transparence, vous augmentez l'attractivité de votre société.
  •  La plupart des travailleur-euse-s pourront plus facilement s'identifier à une entreprise qui valorise la diversité. 
  • Vous augmenterez aussi la motivation et la productivité des travailleur-euse-s si ceux-celles-ci se sentent reconnu-e-s.

En tout cas, si des travailleur-euse-s adoptent des comportements inappropriés au travail (moqueries, plaisanteries déplacées, harcèlement, …) l’employeur est responsable. Il doit intervenir et poser des limites claires à l’ensemble du personnel puisqu’il est le garant du bien-être de tou-te-s.


© Unia • Centre interfédéral pour l’égalité des chances • www.ediv.be