La Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées* définit les personnes avec un handicap comme étant des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres.
Dans la législation belge anti-discrimination, il n’y a pas de définition du handicap mais on peut toutefois affirmer que le législateur belge a opté pour une approche large de la notion de handicap. Au sens de la loi, il y a donc lieu de considérer très largement les personnes susceptibles de bénéficier des aménagements raisonnables et d’y englober notamment :
Elle ne repose pas sur un certain pourcentage d’incapacité ou une reconnaissance officielle du handicap.
La Cour de Justice des Communautés européennes a précisé toutefois l’étendue de ce concept au sens de la Directive 2000/78/CE dont est issue notre législation antidiscrimination. Dans l’arrêt Chacon Navas de 2006, la Cour a considéré que la notion de «handicap» doit être entendue comme "toute limitation résultant notamment d’atteintes physiques, mentales ou psychiques et entravant la participation de la personne concernée à la vie professionnelle". Et elle ajoute : "Pour qu’une limitation relève de la notion de « handicap », il doit donc être probable qu’elle soit de longue durée". L’arrêt Ring de la Cour de Justice de l’Union Européenne confirme que la directive 2000/78/CE doit être interprétée, dans la mesure du possible, conformément au Traité des Nations Unies cité ci-dessus.
La notion d’ « état de santé », contrairement au handicap, fait référence à un état de courte ou de moyenne durée, dont on peut attendre une guérison dans un délai raisonnable. Contrairement aux personnes handicapées, la personne qui invoque son état de santé ne pourra pas prétendre à des aménagements raisonnables.
Exemple : une personne se casse la jambe. Elle a une incapacité de trois mois. On invoquera ici le motif « état de santé ». En revanche , si la personne garde des séquelles d’un accident de voiture, on parlera d’un handicap.
*ratifiée par la Belgique en 2009
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Les entreprises ou organisations peuvent demander des subsides pour des aménagements matériels (déambulateur, …) et pour des aménagements organisationnels. Il existe des primes de compensation pour les personnes avec un handicap nouvellement engagées qui ont besoin de plus de temps pour s’approprier le travail. Pour tout aménagement, conseil technique, orientation professionnelle ou mesure compensatrice, il convient de contacter les Fonds régionaux de la Région où le-la travailleur-euse habite:
La LIGUE BRAILLE offre:
Autres organisations:
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